Située dans la région du littoral camerounais, la petite ville de Penja vit au rythme de la culture du poivre blanc. C’est en effet le sol volcanique sur laquelle elle est située qui donne des arômes si particuliers à ce condiment. Il est d’ailleurs le premier produit d’Afrique Subsaharienne à avoir bénéficié d’une IGP (Indication Géographique Protégée).
La culture de ce poivre d’exception
Le poivrier a besoin de chaleur et de lumière, mas il se cultive à l’abri des rayons directs du soleil dans un sol humifère, frais, profond et drainé. Le processus de la culture est long et demande beaucoup de patience. Après 6 mois passés en pépinière, les lianes de poivriers sont plantées aux pieds des tuteurs autour desquelles elles vont s’enrouler. Ce n’est qu’au bout de 3 à 5 ans que la récolte pourra avoir lieu.
Les hommes et les femmes travaillant dans les plantations s’adonnent à la cueillette armée d’échelles, pour atteindre les graines les plus hautes. Le poivre est ensuite trempé dans l’eau pendant 10 jours, puis séché avant d’être vendu sur les marchés locaux à 70 %. Le reste de la récolte est exporté dans le monde entier, et particulièrement en Europe.
Les aléas climatiques
Comme pour tous les types de cultures, celle du poivre fait parfois face aux aléas climatiques. L’année 2016 a été marquée par la plus grande sécheresse depuis 20 ans. Le manque d’eau couplé à des ravageurs naturels tels que les chenilles affectent les récoltes. Or, pour faire face aux pertes éventuelles, les 300 producteurs et les distributeurs se réunissent chaque année, en début de campagne pour discuter d’un prix au kilo permettant de minimiser ces pertes. Ces imprévus n’altèrent en rien la renommée et le goût unique du poivre de Penja qui, comme l’espèrent ces agriculteurs, continuera à séduire les plus fins palais dans le monde entier.
Pourquoi le poivre de Penja est-il différent ?
L’aire géographique du Poivre de Penja se situe sur les reliefs collinaires du sud du mont Koupé entre la région du Littoral et celle du sud-ouest du Cameroun. Elle est constituée des territoires des Communes de Manjo, Loum, Njombé/Penja, Mbanga, Mombo et Tombel, situés entre 100 et 500 mètres d’altitude et sur sous-sol basaltique.
Son caractère, il le doit à son terroir volcanique naturel très fertile et un microclimat spécifique de Penja, caractérisé par une forte humidité. C’est cette spécificité que reconnaît notamment l’IGP (en plus de la qualité et du savoir-faire).
Pourquoi autant de couleurs pour une seule plante ?
La couleur du poivre n’est pas due à des variétés différentes, mais au stade de cueillette et au processus de séchage. L’espèce Piper nigrum produit suivant le stade de récolte et le type de préparation du poivre :
- Le poivre vert est obtenu par la conservation humide de baies immatures. La couleur verte correspond à la jeunesse du poivre, avant qu’il ne vire au rouge. Il n’est pas encore mûr quand il est cueilli à ce stade.
- Le poivre noir est obtenu à partir de baies presque à maturité, fermenté et séché.
- Le poivre blanc est constitué des baies mures (rouges) débarrassées de leur péricarpe. Il est lavé à l’eau salée.
- Le poivre gris est un mélange de blanc et de noir.
Bien que toutes les couleurs existent pour ce poivre, celui de couleur blanche est de loin le plus apprécié, notamment pour son piquant.
Avec mes salutations gourmet !
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